Bien coiffé, élégant, Paul MAYONGA, 72 ans, expressionniste et naturaliste n’a pas l’heure de septuagénaire fatigué. A cœur ouvert, il se livre à liberatenews.info pour sa carte postale et son histoire passionnante avec l’un des géants de l’automobile international « Bayerische Motoren Werke », en français « Manufacture bavaroise de moteurs ».
Divorcé et père de 4 enfants, le professeur Paul MAYONGA est un « Diaspora » tout fait. Ce fils de pêcheur Gerengende Jean-Baptiste, capturé à Satema, à 17 Km de la cité de Kota-Koli, par les colons de l’armée française et débarqué à Dongo, au Congo-Brazzaville, pour raison de maladie, a un passé ascensionniste. Une fulgurante ascension sociale dont la grande partie peut se décrire en Allemagne où il a passé plus de 45 ans.
Des moments forts qui font une vie dans l’automobile. Toute une histoire entre le professeur Paul MAYONGA et la firme Allemande BMW AG. C’est en 1986 que ce Congolais découvre « Bayerische Motoren Werke AG », en français « Manufacture bavaroise de moteurs » AG, alors qu’il vivait en Allemagne depuis déjà 16 ans, d’abord comme agent, puis comme cadre.
Il gravit les échelons : de Marketing Planning Expert Planification pour l’Europe centrale à la Direction Développement des nouvelles procédures (IT-Planification Stratégique) en passant par le Chargé de Grands Projets au Conseil Interne de BMW Group à Munich en Allemagne, Paul MAYONGA maitrise bien les circuits de ce géant automobile allemand.
Le professeur Paul MAYONGA n’avait pas certes de plan de carrière mais il a eu quatre vies : Cadre chez Bayerische Motoren Werke AG (de 1986 à 2008), Managing Director de la Société MINERGEN International GmbH (Depuis 2010 à ce jour), Directeur de la Recherche à l’INADEP-Europe (Institut Panafricain d’Etudes Prospectives-UNIKIN, depuis 2012), enfin enseignant.
D’abord comme Enseignant Auxiliaire de 1974 à 1978 à l’Ecole Professionnelle de Bavière (Volkshochschule Münich Bayern), ensuite Professeur Associé à la Faculté des Sciences économiques et de Gestion depuis 2012 à l’Université de Gbadolite.
Né à Dongo au Congo-Brazzaville en 1949, Paul MAYONGA est originaire de la province du Nord-Ubangi des parents Ngbandi de YAKOMA (Côté paternel) et de MOBAYI-MBONGO plus précisément de KOTA-KOLI (Côté maternel) et parle plusieurs langues notamment le Français, l’Allemand, l’Anglais, l’Espagnol, le Néerlandais, le Sango (RCA) et le lingala, Ngbandi et quelques notions en swahili pour ses origines congolaises.
Dans l’autre vie d’enseignant, il en fait une passion. Paul MAYONGA, après avoir achevé ses études par un doctorat à thèse en Sciences économiques à l’Université Ludwig Maximilian de Münich en 1986 et son stage professionnel à Deursch Bank, adore enseigner. Il a déjà dans son actif d’enseignant, la Direction de 8 mémoires de Masters et Co-Direction de 2 thèses de Doctorat en Supply Chaine Management en collaboration avec l’Université LMU et l’Université de Leipzig ainsi qu’avec l’Université de Bundeswehr (Armée de l’Allemagne Fédérale).
Une expertise qu’il assure désormais à l’Université de Gbadolite au profit de ses frères congolais de la République Démocratique du Congo en général et de la province du Nord-Ubangi en particulier. Car, Ce n’est pas une opinion, simplement une constatation : Paul MAYONGA, fait partie des rares professeurs permanents qui ont choisi, en dépit de tout, de servir leurs frères du Nord-Ubangi.
Et oublier qu’il y a peu de temps le discours qu’on trouvait froid s’est ambré. Mais, aujourd’hui, Paul MAYONGA n’a pas oublié cette période sombre. « Qu’on ait manœuvré contre moi, je n’ai pas bougé. Je suis en priorité professionnel avant de penser politique. Beaucoup pensent que je suis venu faire la politique. Ma règle absolue, c’est de respecter la liberté. Liberté d’enseigner et la charité pour le prochain ». Et d’ajouter, enjoué : « Mais mes détracteurs font partie du passé. J’ai gagné en expériences grâce aux actes haineux. Il y a eu beaucoup de bonnes choses que j’ai vécu. Beaucoup de solidarité, de prières et de compassion pour tous ceux qui ont subi la haine. C’est le passé. Construisons le présent et prévoyons un avenir radieux ».
Emmanuel MOMOTOY
