Attentat, terrorisme, détention illégale d’armes et de munitions de guerre, tentative d’assassinat, association de malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme sont les chefs d’accusation qui ont été retenus contre les 53 personnes poursuivies par la justice militaire congolaise pour leur implication dans cette « tentative de coup d’État » que l’armée dit avoir déjouée le 19 mai dernier à Kinshasa.
Les audiences ont débuté ce vendredi 7 juin dans la matinée devant le tribunal militaire de Kinshasa-Gombe siégeant dans l’enceinte de la prison militaire de Ndolo dans la commune de Barumbu à Kinshasa. Il s’agit de l’identification des tous les prévenus notamment les putschistes présumés et autres poursuivis pour association des malfaiteurs et financement de terrorisme. Parmi cette deuxième catégorie figure Jean Jacques Wondo, expert militaire belgo-congolais et conseiller à l’agence national des renseignements (ANR), qui comparait pour la première fois devant le tribunal militaire.
La prochaine audience est fixée pour le vendredi 14 juin prochain à la prison militaire de Ndolo où sont detenus les présumés putschistes de cette « tentative de coup d’État » aux nombreuses zones d’ombre.
Dans la nuit du 19 mai, des hommes armés avaient attaqué la résidence de Vital Kamerhe, dans la commune de la Gombe, avant d’assiéger le palais de la Nation (bâtiment abritant des bureaux du président Félix Tshisekedi). Les assaillants s’y étaient filmés en brandissant le drapeau du Zaïre en réclamant le départ du chef de l’État, au pouvoir depuis 2019.
Dans lLeur aventure s’était arrêtée là, avec l’intervention des forces de défense et de sécurité qui, selon l’armée, avaient arrêté une quarantaine de putschistes présumés ont été arrêtés et quatre tués par les forces de défense et de sécurité, dont leur chef de file présumé, Christian Malanga, 41 ans et congolais de la diaspora installée aux Etats-Unis d’Amérique.
Le porte-parole de l’armée congolaise, le général de brigade Ekenge avait a rapidement parlé d’une « tentative de coup d’État étouffée dans l’œuf », avant que le gouvernement évoque, pour sa part, une « tentative de déstabilisation des institutions ».
Emmanuel MOMOTOY