
Le Vice-premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, était devant la presse nationale et internationale, ce mercredi 24 mai à Kinshasa. Peter Kazadi Kankonde a abordé plusieurs sujets d’actualité en République Démocratique du Congo notamment l’insécurité à l’Est et dans la partie ouest du pays.
S’agissant de l’insécurité à l’ouest du pays, plus précisément dans la province de Maï-Ndombe, du Kwango ainsi que dans la commune de Maluku à Kinshasa, le Vice-premier Ministre et Ministre de l’Intérieur s’est dit très inquiet de constater que certains acteurs politiques en soient les tireurs des ficelles.
« L’insécurité à l’ouest du pays est effective, avec le phénomène Mobondo, qui a connu sa naissance à Kwamouth, dans la province du Maï-Ndombe. Ce phénomène s’est étendu dans la ville de Kinshasa, particulièrement dans la commune de Maluku. Elle s’est étendue dans le Kwango ainsi que dans le Kongo-Central. Les renseignements à notre disposition indiquent l’implication de certaines personnalités politiques (…) qui (…) intoxiquent les populations, qui les incitent à massacrer les autres, croyant ainsi fragiliser les institutions de l’État et saboter l’autorité de l’État », a déploré Peter Kazadi.
Et de marteler : « Donc, l’insécurité de l’Est s’étend vers l’ouest, avec l’accompagnement des hommes politiques »
Cependant, le Vice-premier Ministre de l’intérieur a indiqué que le gouvernement de la République se bat actuellement avec les Forces de défense et de sécurité pour restaurer la paix partout à travers le pays.
L’irréversibilité du processus électoral
Au cours du même point de presse, le Vice-premier Ministre et Ministre de l’Intérieur a signalé avoir reçu de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) l’avant-projet de loi sur la répartition des sièges. D’après Peter Kazadi Kankonde, cette étape importante entamée par la Centrale électorale est la preuve que le processus électoral en cours est irréversible.
« (…) la CENI était passée (…) pour me déposer l’avant-projet de loi portant adoption de la répartition des sièges (…). Ceci témoigne la volonté des animateurs de la CENI d’organiser les élections dans le délai de la Constitution. Je tiens à souligner également la volonté du gouvernement de la République à accompagner la Commission électorale nationale indépendante à respecter son calendrier, en lui donnant les moyens nécessaires pour que les élections tiennent à la date et dans les bonnes conditions », a-t-il déclaré.
« Le processus électoral est irréversible. Pendant qu’il y a une frange de nos compatriotes qui pensent que le processus va s’arrêter pour revenir dans l’ancien système du gâteau (…), j’affirme, pas avec force, mais avec conviction, que le gouvernement de la République entend apporter tous les moyens nécessaires pour que les élections aient lieu, sans passer par ce que nous appelons ici chez nous, un quelconque glissement, afin que le peuple congolais puisse se choisir ses dirigeants, pour que ceux-ci appliquent le projet de société sur base duquel ils vont être élus », a ajouté le Vice-premier ministre et Ministre de l’Intérieur.
Les éclairages sur le déplacement de Katumbi dans le Kongo-Central
Le Vice-premier Ministre et Ministre de l’Intérieur, a également éclairé l’opinion sur la décision du gouverneur du Kongo-Central d’empêcher l’opposant Moïse Katumbi de se rendre dans cette province.
Pour Peter Kazadi cette décision du gouverneur du Kongo-Central fait suite au refus du président du parti Ensemble pour la République d’ajourner ses manifestations dans cette province.
D’après les explications de Guy Bandu, a indiqué le Vice-premier Ministre Peter Kazadi, le gouverneur avait proposé à Moïse Katumbi de reporter de deux jours son déplacement au Kongo-Central pour prendre certaines dispositions, celles liées à la sécurité notamment.
Rappelé à Kinshasa, le gouverneur de la province du Kongo-Central était également présent dans ce point presse.
Le Vice-premier Ministre et Ministre de l’Intérieur a conclu son propos en fustigeant l’incitation à la haine tribale pratiquée par quelques acteurs politiques de l’opposition. À ce sujet, a déclaré Maître Peter Kazadi Kankonde, le gouvernement de la République n’entend pas se laisser faire.
Emmanuel MOMOTOY