En véritable revanchard, Jean Marc Kabund ne mâche pas ses mots sur le régime Tshisekedi dont il fut l’un des piliers avant de tomber en disgrâce. L’ex-patron de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), refait surface et crève l’abcès de la mégestion du pouvoir en place avec des déclarations directes au Chef de l’État qui susciteront sans aucun doute des répliques du parti présidentiel.
C’est au cours d’un point de presse tenu ce lundi 18 juillet 2022 à son domicile que l’ex-président en intérim de l’UDPS s’est acharné contre le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi. Pour celui qu’on surnomme “Maître nageur”, Félix Tshisekedi doit être considéré comme “un danger au sommet de l’État“.
Jean-Marc Kabund-a-Kabund a , à l’occasion, appelé à la venue d’un nouvel ordre politique qui sera incarné par son parti politique dénommé “Alliance pour le Changement”. Un parti qui devra militer pour le départ du régime en place qu’il qualifie des incompétents.
“Tout ce que je peux faire, c’est de mobiliser le peuple pour chasser Félix Tshisekedi en 2023, chasser ce régime des incompétents“, a-t-il déclaré en substance.
Touchant le point sur l’insécurité à l’Est du pays, Jean-Marc Kabund parle de l’incapacité du Président de la République à imposer la paix dans le pays.
” La question de l’insécurité dans la partie Est du pays traduit de manière claire, l’incapacité de Monsieur Tshisekedi à imposer la paix, la sécurité, l’ordre et la discipline dans le pays” estime-t-il.
Ce n’est pas tout, l’ex-patron de l’UDPS accuse Félix Tshisekedi de préparer un glissement du calendrier électoral et une fraude massive aux prochaines élections générales.
Pour rappel l’ancien Secrétaire Général et Président intérimaire de l’UDPS, Jean-Marc Kabund-a-Kabund a été l’un des ténors dans la lutte contre le basculement de la majorité en défaveur de Joseph Kabila à l’Assemblée nationale, avant d’être radié, par la suite, de ce parti. Un désamour né à la suite des désaccords profonds avec Félix Tshisekedi couronné par une expédition punitive de la Garde présidentielle à son domicile des suites d’une altercation entre un militaire de cette unité de l’armée et sa garde rapprochée.
Didier MONDO
