Assemblée nationale : débat général sur la réforme de la loi électorale

C’est ce vendredi 22 avril 2022 qu’a débuté le débat effectif sur la réforme de la loi électorale à l’assemblée nationale. C’est une proposition faite par le Groupe de 13 personnalités dénommé G13 qui est prise en compte avec ses multiples innovations.

Parmi les innovations de cette proposition de loi soumis au débat, on peut noter l’interdiction de distribuer de l’argent et des biens de valeur aux électeurs pendant la campagne électorale, l’interdiction de cumul des candidatures, de porter comme suppléants un membre de sa famille ainsi que l’abandon de la proportionnelle et l’adoption du scrutin majoritaire simple, le remplacement du seuil électoral par une condition de recevabilité des listes au prorata des 60% de sièges en compétition.

Intervenant au débat autour du seuil électoral, l’honorable Daniel Mbau Sukisa a appuyé l’idée de sa suppression car, dit-il, le seuil introduit dans la loi électorale de 2018 n’a pas atteint ses objectifs.

« Je soutiens la suppression du seuil par son remplacement par la condition de recevabilité de listes au prorata de 60%, soit 300 sièges sur les 500. Je soutiens parce que les architectes du seuil n’ont pas atteint l’objectif pour lequel ils l’ont aménagé. L’objectif du seuil était de réduire le nombre de candidatures fantaisistes, mais malheureusement, à l’issue des élections, il y a eu une régression infime de candidatures. En 2011, la CENI a enregistré 18.864 candidatures, en 2018, la CENI a enregistré 15.355 candidatures soit une réduction de 18,6%. A ce point-là, on va dire que le seuil a échoué« , a martelé Daniel Mbau.

Il sied de noter que les députés de la coalition Lamuka et ceux du Front Commun pour le Congo (FCC) ne prennent pas part à ce débat. Ils dénoncent le manque de consensus et exigent des discussions avant tout débat à l’Assemblée nationale.

Didier MONDO