Pourtant déclarée “ville morte”, la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu s’est réveillée en ébullition ce matin. Une manifestation contre la “venue de la police rwandaise à Goma” en RDC, s’est transformée en drame. Au moins quatre personnes dont un bébé ont été tuées et 8 blessés répertoriés.
Au moins un policier et un civil ont été tués ce lundi 20 décembre 2921 dans les manifestations qui ont eu dans la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Tous les points chauds de la ville de Goma ont été pris d’assaut ce lundi 20 décembre par des jeunes en colère qui, enflammant des pneus et dressant des barricades, protestaient contre la venue de la police rwandaise à Goma. Des heurts qui se sont éclatés suite à l’entrée sur scène des forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène et des tirs de sommation à balles réelles pour disperser les manifestants.
La plupart des manifestants disent ne pas comprendre “pour quel intérêt les Rwandais” devraient venir les sécuriser, alors que le pays dispose d’une armée et d’une police pouvant protéger et sécuriser le pays et sa population !
Tout en déplorant les attaques contre les forces de l’ordre, ke commissaire provincial de la Police Nationale Congolaise au Nord-Kivu, Aba Van et le porte-parole du gouverneur du Nord Kivu, le général Sylvain Ekenge, ont dans une conférence de presse conjointe annoncé l’ouverture d’une enquête pour établir les responsabilités de ce drame.
Il faut signaler que des mouvements de jeunes de Goma avaient appelé à une journée “ville morte”ce lundi, pour protester contre “la criminalité grandissante”. Et le mot d’ordre a été largement suivi car dans le centre-ville, des banques, des boutiques et le marché central ont été fermés et les écoles ont renvoyé à la maison les quelques élèves qui s’y étaient rendus.
Le général Dieudonné Amuli Bahigwa, commissaire général de la police nationale congolaise avait souligné le samedi 18 décembre dernier qu”il n’y a aucun policier, aucune unité qui se prépare quelque part, que ce soit le Rwanda ou n’importe quel autre pays pour venir chez nous à Goma” fin de citation.
Une déclaration qui n’a pas convaincu les habitants de la ville de Goma s’estimant livrés à la protection d’une police étrangère sur son propre sol.
Emmanuel MOMOTOY