Arrivés sur le sol congolais en 2012 et 2013 suite à la recrudescence des affrontements entre l’armée centrafricaine et les différents groupes rebelles, les réfugiés centrafricains hébergés au Camp INKE à 45 km de Gbadolite, dans le territoire de Mobayi-Mbongo, ont commencé à regagner leur pays.
Le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR) et ses partenaires notamment le gouvernement congolais et centrafricain ont lancé ce lundi 15 novembre 2021 l’opération du rapatriement volontaire de ces réfugiés centrafricains de camp INKE. Le premier convoi aérien est parti de l’aéroport de Gbadolite en République Démocratique du Congo vers Bangui, la capitale de la République Centrafricaine. Le HCR prévoit de faciliter le retour dans la sécurité et dignité d’au moins 453 réfugiés centrafricains vivants dans le camp INKE à travers ce processus.
Les cérémonies du lancement de cette opération se sont déroulées à l’aéroport de Mowanda à Gbadolite. Dans son mot de circonstance, la représentante du HCR en RDC, Liz Ahua souligne que ce rapatriement symbolise le couronnement des efforts de deux nations à savoir la RDC et la RCA dans le cadre tripartite avec le HCR.
Tout en remerciant le gouvernement congolais et particulièrement la population du Nord-Ubangi pour l’hospitalité, les réfugiés souscripteurs à ce rapatriement volontaire se disent satisfaits de regagner leur pays.
“Je remercie le HCR qui nous a assisté durant notre séjour en RDC précisément au Camp INKE et assure également notre retour dans notre pays. Je demande la bénédiction de Dieu pour tous les congolais qui nous ont accueilli et supporté nos caprices. Qu’ils continuent ainsi“, a dit une jeune refugié centrafricaine peu avant le rapatriement.
Le gouvernement congolais a été représenté par le Vice-ministre de l’Intérieur, Jean Claude Molipe qui, après avoir rendu hommage au Chef de l’État pour sa politique de bon voisinage, rassure que ce rapatriement s’inscrit dans le cadre de la continuité encourageante de la tripartite. Celle-ci “permettra à plusieurs familles centrafricaines de renter dignement dans leur pays“.
Notons que ce rapatriement volontaire intervient pendant que plus ou moins 50 mille autres centrafricains ont de nouveau traversé la frontière du côté de Kouango, une des villes centrafricaines, pour rejoindre le territoire de Bosobolo en RDC suite à des nouveaux affrontements entre l’armée régulière centrafricaine et les groupes rebelles dans cette région.
Ange NDANYO
