En dépit des discours de bonnes intentions des autorités du pays, la corruption se porte en merveille. Et les différents organes anti-corruption créés ne font que l’ombre d’eux-mêmes. Si la très célèbre IGF, Inspection Générale des Finances, ne fouine que plus dans le passé alors que le présent risque d’hypothéquer l’avenir, l’ANPLC, agence de lutte contre la corruption attachée à la Présidence ferme tout simplement les yeux.
African Parlemantarians Network Againts Corruption, Réseau des Parlementaires Africains Contre la Corruption en français, APNAC/section RDC sort du lourd dans son rapport sur la corruption en République Démocratique du Congo depuis décembre 2020. Rapport déposé le 23 juillet dernier au Bureau de l’Assemblée nationale à Kinshasa.
Ses conclusions sont sans appels : l’institution Présidence de la République s’accapare de la tête d’affiche avec 17 cas documentés de corruption suivie de la ville province de Kinshasa.
Ce qui occasionne un manque à gagner à l’État congolais estimé à 7.979.152.682,57 FC équivalent à près de 4 milliards USD, lit-on dans ce rapport de l’APNAC RDC.
La province de Kinshasa se tape la part de lion avec 65% de cas enregistrés dans les 13 provinces où la corruption poursuit son bonhomme de chemin.
Par ailleurs, le ministère de Transport et Voies de communication figure à la tête des ministères les plus corrompus avec 8 cas documentés.
A en croire ce rapport, la corruption a atteint un niveau inquiétant en RDC avec un taux très élevé de 44%, plus que le taux de 20% de toute l’Afrique subsaharienne.
L’APNAC, créé en 1999 à Kampala en Ouganda, milite pour un continent africain engagé résolument dans la lutte contre la corruption. Installé en RDC, l’APNAC est dirigé par l’honorable J.P Pasi Za Pamba et documente les cas de corruption dans les institutions publiques et privées du pays. Un numéro vert – +243 82 77 41 441 – a été mis en place depuis 2019 pour des dénonciations par des victimes et témoins d’acte de corruption.
Emmanuel MOMOTOY