Alors que les enquêtes sont en cours, le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le général Sylvain Ekenge, a déclaré qu’”une tentative de coup d’État a été étouffée dans l’œuf par les forces de défense et de sécurité“. Cette tentative, selon cet officier des FARDC, “a impliqué des étrangers et des Congolais“. Parmi les étrangers figurent des sujets américains.
Il s’agit notamment de Benjamin Reuben Zalman-Polun, un trafiquant de marijuana condamné, Christian Malanga et son fils Marcel, âgé de 21 ans. Christian Malanga, le chef présumé, a été abattu, selon l’armée congolaise, dans une fusillade après avoir résisté à son arrestation. Le département d’État a déclaré qu’il n’était pas en mesure de confirmer si Christian Malanga avait la citoyenneté américaine.
Le quatrième américain prétendument impliqué dans ce coup d’Etat raté s’appelle Tyler Thompson. Sa famille a déclaré que leur fils était en Afrique pour des vacances avec des amis de la famille et qu’il ne s’était jamais engagé dans l’activisme politique.
“Nous sommes stupéfaits et avons le cœur brisé par les vidéos que nous avons vues de la tentative de coup d’État”, a déclaré sa belle-mère, Miranda Thompson, dans un message sur X, autrefois Twitter. “Nous n’avons aucune idée de la manière dont il s’est retrouvé mêlé à cette situation, qui ne lui ressemble pas du tout. Nous sommes certains qu’il n’est pas allé en Afrique pour faire de l’activisme politique”.
Christian Malanga, le chef présumé, a été abattu après avoir résisté à son arrestation, a déclaré l’armée congolaise. Au total, six personnes ont été tuées dans l’attaque du palais présidentiel et dans celle de la résidence d’un proche allié du président Félix Tshisekedi.
De son coté, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a condamné l’attaque lors d’un appel téléphonique avec le président congolais Félix Tshisekedi le mercredi 22 mai dernier et a proposé l’aide des États-Unis dans l’enquête, selon un résumé de l’appel.
Pendant ce temps, l’ambassade des États-Unis en RDC a déclaré au lendemain qu’elle attendait toujours que le gouvernement congolais fournisse la preuve que les personnes citées et arrêtées étaient américaines avant de pouvoir leur fournir des services consulaires.
Le gouvernement congolais ne s’est pas prononcé sur la date pour la comparution des suspects devant le tribunal laissant la place aux enquêtes. Dans l’entre temps des mesures sécuritaires semblent être renforcées à Kinshasa notamment dans la commune de la Gombe.
Dans la matinée du dimanche 19 mai, la résidence de Vital Kamerhe, vice-premier ministre et ministre de l’Economie, a été attaquée par un groupe d’hommes armés et en tenue militaire relate TASS. Dans une vidéo, ces hommes ont déclaré “vouloir changer les choses dans la gestion de la République“, ainsi que renverser le président Félix Tshisekedi avant d’être neutralisés par les forces de défense et de sécurité congolaises.
Emmanuel MOMOTOY