Au lendemain de son adoption, la proposition de l’honorable Daniel Mbau modifiant et complétant le code de la famille fait pleuvoir des réactions des élus nationaux.
Sur son aspect dot, la loi Mbau présente un goût amer pour plus d’un. Christelle Vuanga, députée nationale et présidente de la commission genre, enfant et famille de l’assemblée nationale s’en est vivement opposée.
” La femme n’a pas de prix, elle a une valeur. Chacun donne la valeur à sa femme en rapport à ses moyens. Si un homme trouve qu’il va épouser sa femme avec 10$ américains okay, si un autre estime qu’il a beaucoup de moyens et il va débourser 100.000$ tant mieux, mais on ne peut pas se réveiller et dire voici le montant de la dot”, estime la députée.
Touchant l’aspect des fiançailles, Christelle Vuanga parle d’une promesse faite à l’autre qui peut aboutir ou ne pas aboutir pour des raisons que l’on ignore.
” C’est un droit privé, on ne peut pas légiférer dans ce domaine”, précise-t-elle.
De son côté, le député national Charles Nawej s’oppose sur l’aspect de la pénalisation des actes de polygamie. Pour cet élu, les hommes sont prêts à mourir pour la polygamie. Il justifie sa position sur le fait que les femmes sont plus nombreuses que les hommes en RDC.
Réagissant aux propos de l’honorable Charles Nawej, la députée nationale Geneviève Inagosi n’y est pas allée par le dos de la cuillère : elle estime que ces propos discriminent la femme et évoque l’adoption de la polyandrie.
” Parce que l’homme et la femme sont égaux devant la loi, si nous légiferons ici pour introduire la polygamie dans le code de la famille, introduisons en même temps la polyandrie, c’est le droit des femmes”, s’est-elle exprimée.
A titre de rappel, la loi dite Mbau modifie et complète le code de la famille touchant la dot, les fiançailles et la polygamie. Elle est jugée recevable le 08 mai dernier et envoyée à la commission sociale et culturelle de l’assemblée nationale pour un examen approfondi.
Mondo Gbado