L’État de droit prôné par le chef de l’État peine à être installé dans le domaine financier. Le coulage des recettes publiques devient de plus en plus incommensurable.
L’inspection générale des finances (IGF) a rendu public ce jeudi 27 avril 2022 les conclusions d’une mission d’audit effectuée sur le fichier de paie des agents et fonctionnaires de l’État. Des conclusions qui font fâcher les esprits.
A l’issue de cet audit, l’IGF révèle les faits alarmants ci-après :
– 145.604 agents payés disposent des numéros matricules incorrects, fantaisistes et fabriqués pour le besoin de paie ;
– 53.328 agents disposent à eux seuls plus d’un numéro matricule dans le fichier avec le même nom ;
– 93.356 agents partagent un même numéro matricule avec d’autres agents également payés ;
– 43.725 agents payés sans que leur nom ne figurent sur les listes déclaratives provenant de leurs services d’origine ;
– 961 agents chargés du traitement de la paie se retrouvent sur la liste de paie de plusieurs ministères. Plusieurs d’entre eux sur plus de 15 listes de paie.
Sur ce, l’inspection générale des finances fait un état de 148.999.749.440.95 FC de manque à gagner mensuel subi par le trésor public.
A noter que ledit audit est rendu public devant les responsables de la paie des FARDC, de la Police nationale congolaise, du SECOPE ainsi que des secrétaires généraux de l’administration publique.
L’IGF compte, sur instruction du ministre en charge de la Fonction publique, poursuivre avec l’inspection générale de l’administration publique, le nettoyage du fichier des effectifs des agents de l’État.
Didier Mondo