CPI : l’ex-chef rebelle Centrafricain de la SELEKA, Mahamat Saïd Abdel Kani plaide non coupable 

L’ancien chef de la coalition rebelle Séleka en République Centrafricaine, Mahamat Saïd Abdel Kani , accusé de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, a plaidé non coupable devant les juges de la Cour pénale internationale (CPI) basée à La Haye aux Pays-Bas.

« J’ai tout écouté, mais je plaide non coupable », a-t-il affirmé après une lecture préliminaire de l’acte d’accusation à l’ouverture de son procès ce lundi 26 septembre 2022 au siège de la Cour Pénale Internationale, à La Haye aux Pays-Bas. « Je plaide non coupable sur toutes les situations, sur toutes les accusations », a soutenu l’ancien patron de la coalition rebelle centrafricaine à dominance musulmane.

Pour sa part, le procureur général de la CPI, Karim Khan, a indiqué que « M. Saïd a indiqué qu’il plaidait non coupable de tous les chefs d’accusation, c’est son droit (…) Mais la beauté de la loi, c’est qu’elle ne laisse aucun moyen de se dissimuler, les accusations dont il est question sont véritablement assez affreuses ».

Pour le parquet de la Cour Pénale Internationale, Saïd Abdel Kani, 52 ans, était un haut commandant de la Séléka et dirigeait un poste de police à Bangui où des partisans présumés de François Bozizé avaient été torturés après leur arrestation, entre avril et août 2013.

L’ex-chef rebelle avait été remis à la CPI en janvier 2021 par Bangui, sur la base d’un mandat d’arrêt international délivré en 2019. Et la Cour avait partiellement confirmé, fin 2021, les charges portées contre Mahamat Saïd Abdel Kani.

Pour rappel, l’histoire remonte à 2013, lorsqu’une guerre civile sanglante avait éclaté en République Centrafricaine après un coup d’État qui avait renversé le président François Bozizé. Les combats avaient opposé, à l’époque, la coalition Séléka aux anti-Balaka qui regroupaient des milices majoritairement chrétiennes et animistes soutenant le président évincé Bozizé.

Emmanuel MOMOTOY