En prévision des prochains scrutins de 2023, l’Assemblée nationale examiné la prochaine loi électorale. Le premier examen amorcé ce jeudi 14 avril 2022 s’est heurté à la claque des députés nationaux, membres du Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila qui ont boycotté la séance plénière du jour, déplorant le manque de consensus sur la question du processus électoral.
Devant l’impasse qui de s’installer à peine, le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso N’kodia les a invités, à travers un communiqué, à revenir pour participer aux débats afin de permettre « l’accompagnement des attentes du peuple d’avoir des élections transparentes, inclusives et apaisées » a-t-l souligné
Christophe Mboso estime, par ailleurs, que la participation active des députés du FCC à « ce débat leur permettra de veiller à l’accomplissement de ces attentes légitimes de notre peuple, et surtout de nous assurer tous ensemble que les règles nouvelles que nous adopterons nous permettront de nous départir résolument des pratiques anciennes décriées »,
Le président de la chambre basse du parlement renchérit que « ce n’est dans une telle approche que notre peuple en sortira ragaillardi et fier de ses élus d’aujourd’hui et de ceux de demain qui sortiront des échéances électorales que balise cette proposition de loi ».
Ce qui a motivé Christophe Mboso de faire parler la sagesse en demandant le report à mercredi prochain du débat sur la réforme électorale pour notamment permettre aux députés du FCC de revenir pour participer aux débats.
Il faut noter que cette proposition de loi présentée ce jour par le député national Delly Sessanga est l’œuvre du groupe de 13 personnalités politiques et de la société civile dénommée « Loi Henri Thomas Lokondo », en mémoire du député national Henri Thomas Lokondo qui faisait partie du G13 et qui est décédé l’an passé.
La dite proposition aurait apporté des innovations en vue de garantir la transparence aux prochaines élections générales en République Démocratique du Congo
C’est notamment l’interdiction de distribuer de l’argent et des biens de valeur aux électeurs pendant la campagne électorale ; l’interdiction de cumul des candidatures, de porter comme suppléants un membre de sa famille ainsi que l’abandon de la proportionnelle et l’adoption du scrutin majoritaire simple ; le remplacement du seuil électoral par une condition de recevabilité des listes au prorata des (60%) de sièges en compétition.
Cette proposition de loi rénovée de G13 consacre également la suppression du seuil électoral, l’abandon de la proportionnelle, l’adoption du scrutin majoritaire simple, l’élection des gouverneurs au second degré à la suite d’un système de parrainage!
Les jours à venir seront mouvementés au parlement congolais.
Rédaction