Après la confusion entretenue par le silence du Chef de l’État, la démission piégée du gouverneur Izato Nzege est finalement acceptée par la présidence de la République. Une prise d’acte qui éclaire la période sombre d’un intérim rocambolesque accordé au démissionnaire par le VPM de l’intérieur.
Dans une correspondance adressée ce 31 mars 2022 adressée au gouverneur démissionnaire Izato Nzege Koloke, le Président de la République prend acte de cette démission et instruit les autorités et services compétents à tirer les conséquences constitutionnelle et légales de cette démission.
La réaction tardive du Chef de l’État vient , en dépit de tout, donner du souffle aux forces politiques et sociales de la province du Nord-Ubangi qui n’ont cessé d’attirer l’attention du président de la République et bien d’autres institutions du pays pour mettre fin à ” l’ère Izato Nzege à la tête de la province”.
Ce qui va, sans doute, entraîner l’alignement de la province du Nord-Ubangi parmi les provinces à problème où l’organisation de l’élection de gouverneur devient une nécessité. Tel a été le souhait des forces socio-politiques de la province à travers des nombreuses manifestations et déclarations politiques adressées notamment au Chef de l’État.
Pour rappel, Izato Nzege a été élu gouverneur du Nord-Ubangi en 2019, puis destitué en décembre 2020 avant d’être réhabilité deux mois plus tard par la cour constitutionnelle. Suite à sa gestion jugée “opaque”, les élus provinciaux vont rééditer sa destitution à la suite d’une motion de défiance le 08 décembre 2021. Une motion qu’il a tenté esquiver avec une démission fracassante un jour avant (le 07 décembre 2021) le vote des députés provinciaux.
Emmanuel MOMOTOY