“Non à toute forme de propagande de séduction, non au viol de nos cultures et non á l‘esclavage moderne chez nous au Nord-Ubangi “ (Baramoto Y. dit Alby de Bara)

C’est à l’occasion de la commémoration du mois de l’Histoire des Noirs au Canada, célébrée depuis 1976, que Baramoto Yekwa  dit Alby de Bara lance cet appel visant à valoriser l’histoire du peuple noire de chez elle de la même façon que son pays d’accueil, le Canada, reconnait à juste titre la contribution de la population Noire Canadienne.

En effet, lors de la Conférence de Berlin organisée entre novembre 1884 et février 1885 par le chancelier Allemand Otto Van Bismarck, dans le but de partager l’Afrique entre les grandes puissances coloniales que Léopold II, le roi belge, reçoit, à titre personnel, un vaste territoire au cœur du continent africain: l’Etat Indépendant du Congo. Et que c’est sous pression de l’opinion publique que le roi Léopold II céda à la Belgique le Congo Belge en 1908, aujourd’hui République Démocratique du Congo.

Le peuple noir en a payé les frais de la cruauté de cette suprématie blanche avec tout son corollaire et stigmate laissés contre les noirs africains en général et congolais en particulier. Le cri d’alarme de Baramoto Yekwa dit Alby de Bara se résume dans combat identitaire et de protection de la population autochtone comme elle le dit dans les lignes qui suivent.

Pour un développement émergent au Nord-Ubangi, nous avons besoin d’innover des programmes adaptés à notre sociologie et de protéger ces autochtones/indigènes contre toutes formes de philosophies religieuses et  toutes formes d’opérations de séductions qui visent à piller nos ressources naturelles, envahir nos terres ancestrales, nous dominer et par la suite nous exterminer comme Leopold II l’avait fait à l’Equateur avec 10 millions d’indigènes exterminés. Nous avons l’obligation et la responsabilité de protéger notre culture ainsi que ces zones autochtones/d’indigènes du Nord-Ubangi comme ici au Canada. 

L’histoire de l’extermination des autochtones/indigènes en RDC me monte depuis le 27 janvier 2022, journée internationale de la commémoration de la shola juive avec 6 millions de morts. j’ai pensé à la fois au génocide arménien, environs 1 millions et plus de morts et le génocide au Rwanda avec 800.000 morts et silence zéro pour le génocide des autochtones/indigènes de chez nous, à l’Est de la République Démocratique du Congo. Nous devons avoir aussi une journée de commémoration internationale du génocide/extermination des 10 millions d’autochtones/indigènes sous Léopold II.

Je voulais profiter de ce mois de l’histoire des noirs, concept célébré ici au canada depuis au moins 30 ans  pour vous partager et commémorer le génocide des autochtones/indigènes datant des années 1885 à 1906 sous le nazis de Léopold II. Mon humble avis, l’ extermination  des 10 millions d’autochtones/indigènes chez nous sous Léopold  II dans l’équateur  avec 47 villages incendiés, razia, l’esclavage sous Stanley  et Tipo Tipo ainsi que la révolution des ngbandis de Yakoma doivent être enseignées à nos enfants “. Yakoma est une zone des résistants, révolutionnaires, des guerriers.

Les héritiers de la culture nazis et de la suprématie blanche ont continué un autre génocide, cette fois à l’Est de la République Démocratique du Congo (notamment dans les régions de l’Ituri, de Beni, Butembo et autres qui sont aussi des zones d’autochtones, des indigènes de chez nous qui ont émigré ces lieux bien avant l’arrivée des colons et depuis  le temps du génocidaire dit le coupeur des mains des autochtones/indigènes , le roi Léopold II) pendant 25 années, plus de 10 millions de morts. Le même cycle s’observe à différentes époques avec différentes stratégies. Nous sommes accueillants, hospitaliers, mais pour une raison de sécurité, nous décidons de qui rentre et qui nous expulsons aussi comme ailleurs tel qu’ici, au Canada, en Belgique, Chine, aux USA, etc. Nous disons STOP à toutes ces formes de propagandes de séductions qui appauvrissent notre culture et qui nous rendent esclaves alors que nous avons une richesse culturelle qui, selon moi, doit être valorisée : la culture pour la paix , l’harmonie , l’avancée scientifique, etc.

Je profite à cette occasion de la célébration du mois de l’histoire des noirs, de commémorer notre défunt chanteur Papa Wemba au travers de cette chanson “esclave “ htpps://youtu.be/dfvsvF6oTA4. Nous, les ngbandis, nous serons jamais esclaves de qui que soit ou d’un système qui viole nos droits, nos valeurs et notre culture.

Nzapa batamo et protégeons les autochtones/ indigènes du Nord-Ubangi.

Baramoto Yekwa dit Alby de bara