«Véritable délinquant politique, récidiviste avéré, pas un homme d’État et pas digne d’être un haut cadre du parti » des mots forts et des qualificatifs extravagants de la Convention Démocratique du Parti (CDP), un des organes dirigeants de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/TSHISEKEDI) pour prononcer la sentence contre Jean Marc Kabund-a-Kabund, le président ad intérim du parti au pouvoir.
La CDP, dirigée par Victor Wakenda Bukasa a décidé à la suite de la réunion de ce samedi 29 janvier 2022 à Kinshasa de la radiation de Jean-Marc Kabund-a-Kabund de l’UDPS/TSHISEKEDI.
Le président ai de l’UDPS/TSHISEKEDI « ne peut plus se prévaloir de la qualité du membre du parti». Il lui est reproché « d’escroquerie dans la vente des cartes, extorsion dans les nominations aux postes de l’État, violences physiques et verbales».
Ce qui paraît comme une fin fracassante du feuilleton Kabund, un des personnages le plus influents du régime TSHISEKEDI se trouvant au cœur de l’embryon de l’alternance et à la constitution de l’Union Sacrée pour la Nation (USN), une majorité parlementaire mise en place après le divorce FCC-CACH.
La démission annoncée vendredi 14 janvier 2022 de son poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale via son compte Twitter aura été l’élément déclencheur de son éviction. Jean Marc Kabund est resté depuis lors inactif quant à sa lettre de démission virtuelle annoncée au poste qu’il a récupéré le 03 février 2021 au prix de l’avènement de l’Union Sacrée pour la Nation.
Pour rappel, Jean Marc Kabund-a-Kabund était destitué de ce poste qu’il occupait tout au début de la législature à la suite d’une une pétition initiée contre lui par le député MLC Jean-Jacques Mamba et soutenue par l’ancienne majorité du Front Commun pour le Congo (FCC) de l’ancien président Joseph Kabila.
Il avait été reproché au “Maître nageur“, comme l’ont surnommé les partisans de l’UDPS, son militantisme et le discrédit jeté sur la chambre basse du parlement pour avoir dénoncé la tenue d’un congrès parlementaire dont l’objectif était, selon lui, de destituer le Chef de l’Etat, avec une colossale somme de 7 millions USD pour son organisation.
Plus la décision de la démission virtuelle tardait à se concrétiser, plus le président ai de l’UDPS/TSHISEKEDI énervait même au sein de son parti politique. Des prises de position et déclarations de désaveu unanime ont afflué unanimement plusieurs fédérations et cadres de l’UDPS/TSHISEKEDI.
Même si la violence commise sur la voie publique par sa garde policière sur un élément de la Garde Républicaine est le goutte d’eau qui a débordé la vase, l’enfant terrible du régime TSHISEKEDI habitué à souffler les chauds et les froids au sein de l’Union Sacrée pour la Nation dérangeait plus d’un membre de cette coalition fragile du pouvoir en place. Et les représailles de la Garde républicaine par un saccage d’une partie de son domicile de Kingabwa Limete en disent quelque chose sur les rancœurs cachés contre le 1er Vice-président de l’Assemblée nationale.
Ainsi, la Convention Démocratique du Parti dresse un répertoire des griefs le jour de la crucifixion de Kabund devant les combattants qui l’adulaient. De la coalition FCC-CACH à l’USN, Jean Marc Kabund poserait des actes visant à « faire du chantage sur la haute hiérarchie du pays ainsi que son ex-parti l’UDPS/Tshisekedi ».
Emmanuel MOMOTOY