Nord-Ubangi : La communauté Mbudja de Kota-koli, victime de mauvais traitements de la part des natifs (Déclaration)

Dans plusieurs coins de la province, cette tribu s’est toujours distinguée dans l’exploitation de Faunes et Flores, forêts et les eaux. A Kota-koli, cité située à 90 km de gbadolite, dans le territoire de Mobayi-Mbongo, une marche pacifique de protestation spontanée de la communauté Mbudja habitant le groupement Dondo a été organisée ce lundi 27 décembre 2021.

Ils étaient une centaine composés d’hommes, femmes, enfants et vieux à marcher dans les rues de Kota-koli avec quelques biens portés sur la tête tels que mâle, valise et autres pour dire non à l’interdiction formelle à cette tribu sur l’exploitation de l’écosystème forestier du groupement dondo par les autochtones.

Pour les manifestants, c’est cet écosystème qui fait leur vécu quotidien dans cette partie de la province du Nord- Ubangi où ils ont passé plusieurs dizaines d’années et sont devenus pratiquement les fils du terroir. Certains d’entre eux affirment être victimes de mauvais traitements de la part des natifs dans la forêt et sommés de quitter le milieu qui les a vu naître.

Nos sources affirment qu’aucun mémo n’a été remis aux autorités locales puisque la marche était de façon sporadique. Le chef du groupement Dondo, Kule Mbaya, contacté par liberatenews s’est réservé de tout commentaire, néanmoins il a promis rappeler pour donner sa version de faits.

Pour sa part, la société civile antenne de kotakoli confirme la marche organisée par cette communauté de Mbudja. Janvier GUNGU indique qu’il fut un moment où la tribu Mbudja est interdite par les originaires d’aller faire la chasse, pêche et autres activités pour sa survie, évoquant le surpeuplement de cette communauté et surtout la mauvaise pratique de celle-ci dans l’ exploitation des ressources naturelles renouvelables et non renouvelables.

 A en croire cette force vive, le cas pour les ressources naturelles renouvelables où la tribu Mbudja y va pour abattre tout un arbre seulement à la recherche des chenilles, c’est cette pratique qui serait à la base de cette interdiction des natifs qui pensent que celle ci appauvrie la forêt. Pour Janvier GUNGU, il est ici question des droits coutumiers et non d’une certaine intoxication de la part des autorités coutumières.

S’agissant de mauvais traitements dont seraient victimes certains membres de ladite communauté à Kota-koli, le président de la société civile antenne de Kota-koli précise qu’il a été demandé à cette communauté d’apporter les preuves de ces mauvais traitements pour la recherche d’un terrain d’attente; mais ce qui n’est pas fait, elle a préféré descendre dans la rue deplore Janvier GUNGU.

Aucun incident n’est enregistré à l’issue de cette marche qui nécessite l’implication des autorités compétentes pour que les deux parties continuent à vivre dans l’harmonie qui les a toujours caractérisée pendant plusieurs décennies.

Ange NDANYO