Sur base de la situation dans le pays et les cas individuelles, le Conseil de l’Union européenne a décidé ce jeudi 9 décembre 2021 de maintenir un an de plus les mesures restrictives existantes à l’encontre de dix responsables de la République démocratique du Congo.
Ces sanctions concernent entre autres le gel des avoirs, l’interdiction de franchir les frontières européennes et la privation de visa. En outre, il est interdit aux personnes et entités de l’UE de mettre des fonds, directement ou indirectement, à la disposition des personnes inscrites sur la liste.
Le Conseil estime que les mesures existantes restent valables compte tenu de la situation politique actuelle et qu’elles sont utiles pour lutter contre l’impunité et prévenir de nouvelles violations des droits de l’homme par des acteurs étatiques et non étatiques.
“A cet égard, l’UE est particulièrement préoccupée par les rapports des Nations unies qui mettent en évidence, dans l’espace public et sur les réseaux sociaux, une augmentation des discours et messages de haine appelant à la violence, à la discrimination et à l’hostilité, souvent dirigées contre des groupes ethniques ou des personnalités publiques“, peut-on lire dans le communiqué européen.
“Le Conseil continuera de suivre de près la situation en RDC au cours des prochains mois, réexaminera les mesures restrictives en fonction de l’évolution de la situation et pourrait en envisager d’autres si nécessaire, y compris éventuellement en élargissant les motifs actuellement retenus pour imposer ces mesures”.
Il sied de noter que les mesures restrictives individuelles autonomes de l’UE en raison de la situation en RDC ont été adoptées par le Conseil pour la première fois en 2016 en réponse, en particulier, aux violations des droits de l’homme et à l’obstruction du processus électoral.
Didier MONDO