Alors qu’il a été attendu à la plénière consacrée à l’examen et adoption de la motion de censure contre son gouvernement, le gouverneur Izato Nzege Koloke choisi le raccourci. Un raccourci qui traduit tout, sauf une démission.
En effet, devant une pression croissante due à l’opposition farouche de la population du Nord-Ubangi de le voir poursuivre sous n’importe quelle forme sa présence à la tête de L’Exécutif provincial, Izato Nzege Koloke se trouve coincé et opte de saisir le Chef de l’État.
Dans une correspondance datée du 07 décembre 2021 adressée au Président de la République Démocratique du Congo, le gouverneur du Nord-Ubangi n’a pu que faire des yeux doux à Félix Antoine Tshisekedi.
Tout au long de sa missive, le gouverneur Izato Nzege ne fait que prouver son innocence aux multiples accusations faites contre lui. Il fait montre au Président de la République la mauvaise foi, soit-elle, des députés provinciaux. » (…) J’estime que mes réalisations comme Gouverneur de Province en votre Honneur pour la reconstruction du Pays trouveront échos favorable » a-t-il souligné.
Pourtant, le gouverneur Izato Nzege n’a développé au Chef de l’État que des accusations contre les députés provinciaux qu’il qualifie d’ailleurs d’ennemis de développement « à la recherche des gains égoïstes » et » propagateurs des mensonges« , car leurs actions et interventions demeurent un acharnement politique mettant en mal le slogan du « Peuple d’abord » au Nord-Ubangi !
Ce n’est pas tout. Le gouverneur du Nord-Ubangi, apparemment aux abois, pointe du doigt accusateur le Bureau permanent de l’Assemblée provinciale « non acquis », d’après lui, à « la vision du Peuple d’abord ». Tout cela dans le but de détourner l’attention du Chef de l’État pour le rejet de sa fameuse démission, nous confie un observateur.
Est-ce une stratégie assistée et guidée dont bénéficie le gouverneur berger?
Requinqué par la donne de son éviction, Izato Nzege avait choisi le ministre de l’intérieur d’où pourrait venir son secours pour tenter le tout pour le tout. Il y a passé presque toute la journée pour obtenir l’autorisation de sortie à l’étranger d’un côté et surtout prendre à contre-pied la dernière cartouche de l’Assemblée provinciale : la motion de censure.
La conclusion de sa superbe lettre de démission prouve qu’il n’avait plus de choix que de tenter cette démission dissuasive de la motion de censure contre son gouvernement.
« Je manifeste (…) toute ma disponibilité à continuer à travailler pour cette population selon vos orientations » fin de citation.
Une conclusion qui dit tout, sauf une démission.
Emmanuel MOMOTOY