C’est un conflit de succession qui se transforme en tragédie humaine suite à l’imprudence judiciaire du Tribunal de Grande Instance de Gbadolite.
Selon le petit frère du chef décédé, son grand frère Roger Ndengu, âgé de soixantaine d’années, père de 30 enfants et 5 femmes, a été copieusement molesté à mort par un groupe de bandits dirigé par un certain Béthel Tchambiti. La scène s’est déroulée le 25 novembre dernier au village Bilio, dans le groupement Mono-Bilio, situé à 30 km de Bosobolo, chef-lieu du territoire de Bosobolo situé à 152 km de la ville de Gbadolite.
La même source affirme que le chef de groupement Mono-Bilio, Roger Ndengu est succombé de ses multiples blessures quelques heures plus tard à l’hôpital général de référence de Bosobolo.
Par ailleurs, le bilan de cet acte de banditisme fait état également de plusieurs biens des personnes détruits, des écoles de ce village totalement fermées et des habitants éparpillés dans des brousses, en dépit de la présence remarquée des forces de l’ordre des FARDC et de la Police Nationale Congolaise.
Des sources concordantes révèlent que le chef de file de cette bande, Béthel Tchambiti, en ballotage défavorable dans la course au pouvoir de succession, avait créé des incidents graves provoquant l’incendie nde 27 maisons en juin dernier. Il a été arrêté puis condamné à 5 ans de prison par le Tribunal de Grande Instance de Gbadolite. Mais curieusement, il ne fera qu’un mois avant de recouvrer sa liberté et rentré dans son village Bilio où il commet finalement le pire en tuant froidement son challenger.
Le présumé auteur du meurtre Béthel Tchambiti, de.nouveau arrêté et actuellement à la prison de Gbadolite, affirme avoir été libéré à l’époque par les autorités judiciaires qui l’avaient promis de faire une descente sur terrain pour son intronisation !
Des graves révélations qui expliquent le silence presque total des autorités compétentes tant provinciales que territoriales à ce tragédie et la population abandonnée à elle-même.
Emmanuel MOMOTOY