RDC : Félix Tshisekedi donne carte blanche à l’IGF dans les mines

Considérant les conclusions du Rapport détaillé sur l’exploitation illégale des ressources minières présenté par la Ministre des Mines, le Chef de l’État se confie aux patrouilles de l’Inspection Générale des Finances.

Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo I’a, enfin, demandé au Conseil des ministres de ce vendredi 19 novembre 2021 à l’Inspection Générale des Finances de se pencher sur le contrôle dans le secteur minier dans son ensemble.

Le Président de la République a insisté sur l’impératif de procéder à la rationalisation de la gestion du domaine minier en y associant les méthodes de l’IGF afin de lutter efficacement contre la fraude minière et de mettre fin à une sorte de dilapidation des actifs miniers par certains acteurs politiques et les responsables des services publics impliqués dans l’administration du Code minier.

Pour le Chef de l’État, cette rationalisation préconisée permettra d’accroître la contribution du secteur minier dans le Budget de l’Etat et de faire bénéficier, en priorité́, le peuple d’abord des richesses minières du pays.

Félix Antoine Tshisekedi a, à l’occasion, formuler des recommandations drastiques à la ministre des Mines, Antoinette Nsamba Kalambayi. Cette dernière est appelée notamment à suspendre l’octroi des Permis de Recherche des droits miniers et/ou de carrières et déclencher la procédure de retrait des droits miniers et/ou d’autorisation d’exploitation de carrières permanente à la suite de manquements des obligations administratives et sociales contenues dans l’article 286 du Code Minier.

Antoinette Nsamba devra également poursuivre l’identification des périmètres de recherches où s’effectuent les activités minières illicites en initiant, conjointement avec la Ministre d’Etat, Ministre du Portefeuille, un contrôle systématique de la gestion des actifs miniers des Entreprises minières du portefeuille de l’Etat et évaluer la régularité du processus de renouvellement de certains droits d’exploitation dont les informations sur les soupçons de corruption et le manque à gagner pour l’Etat lui sont parvenues.

Des mesures qui vont sans doute surchauffer dans les prochains jours les forces politiques et sociales à l’ère des révélations accablantes sur les exploitations illicites des mines congolaises dans les provinces de Lualaba, Katanga, Haut-Uélé,  Ituri, Nord et Sud-Kivu.

Emmanuel MOMOTOY