Lorsque les agences des Nations Unies tire la sonnette d’alarme sur l’insécurité alimentaire en république démocratique du Congo, les gouvernants s’en moque. Aucune décision, aucune discussion en Conseil des Ministres, ni des prévisions ou provisions budgétaires conséquentes pour venir en aide à la population.
Une insécurité alimentaire aux conséquences néfastes au sein de la population même dans les grandes villes. Pour avoir réclamé la nourriture et pleurer de faim à la tombée de la nuit, un enfant de 3 ans est décédé, hier vers 21h, de suite du passage à tabac lui infligé par son paternel.
Cette histoire, insolite, se passe à Kinshasa dans la commune de Ngaliema sur avenue Mbama. Fauché, sans argent, un père de famille a été contraint de demander à son épouse enceinte de vendre du meuble de la maison pour trouver de quoi nourrir l’enfant de 3 ans qui pleurait de faim. Alors que la maman s’affairait à la cuisine et que les pleurs du petit se restaient interminables, le père s’est énervé et a tapé sur le petit. Voyant que l’enfant ne pleurait plus, il l’a mis au lit. L’enfant de trois ans a succombé la faim dans le ventre et les larmes aux yeux.
Après avoir constaté le décès de son enfant, la peur au ventre, le père un wewa bien connu de ses amis, a pris fuite, laissant sa femme enceinte de plus de 8 mois.
Le gouvernement est incapable de venir en aide à ses propres citoyens, croise les doigts en attendant l’aide des ONG étrangères et les agences des Nations Unies pour nourrir ses gouvernés. Où serait passé le discours de la souveraineté et la politique sociale du « peuple d’abord« ? Il y a une urgence et faut que l’Etat agisse.
Alain St. Bwembia