
Les institutions en berne, la ville paralysée, la zone dite neutre violée et les gestes barrières ignorées. C’est tout sauf rien d’une journée chômée et payée en République Démocratique du Congo. C’est le retour de « Fatshi béton » pour les populistess, « le meilleur président du monde » pour l’UDPS, « Mobutu en miniature » selon la RTNC, « Chef de ma famille politique » pour Lambert Mende dans sa carapace changeante pour accueillir Félix Antoine Tshisekedi.
Le Chef de l’État est rentré au pays ce jeudi 4 novembre 2021 via l’aéroport international de Ndjili à Kinshasa après un balais diplomatique réussi de l’Orient à l’Occident. Une distinction qui remet sans doute la République Démocratique du Congo sur l’échiquier politique international rappelant ipso facto les années Zaïre avec le feu Maréchal Mobutu.
La mobilisation de tout et de rien était au rendez-vous avec des ovasions terriblement verbales et écrites à la congolaise. Bref, une démonstration de force à l’heure de bouillonnement au sein de l’Union Sacrée, la plateforme majoritaire au pouvoir.
Les autorités du pays étaient là. Les Présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, le Premier ministre, plusieurs ministres, des parlementaires (ramenés en bus), des officiers supérieurs des FARDC et d’autres officiels étaient disposés sur le tarmac et au pavillon présidentiel pour saluer le chef.
A l’extérieur de l’aéroport et tout au long du parcours vers la Cité de l’Union Africaine, une foule immense en liesse a scandé des slogans à la gloire du Président Tshisekedi, comme les voulaient les mobilisateurs de l’Union Sacrée. Car le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo revient « d’une tournée triomphale à l’étranger » où il a réalisé des prouesses diplomatiques remarquables : visite d’Etat à Jérusalem en Israël, le G20 à Rome en Italie et la COP26 à Glasgow en Écosse.
Pour l’opposition, le plus important seraient plutôt les retombées de ces inombrables voyages à l’étranger pour le pays que des spectacles populistes pendant que le pays traverse des grognes sociales dans le secteur clé de la vie de congolais : fonction publique, santé et enseignement.
Emmanuel MOMOTOY