Devenu depuis quelques temps célèbre dans la fameuse chasse aux sorcières des détournements des deniers publics, Jules Alingete Key sera à son tour auditionné au sujet des fonds alloués à l’État de siège instauré à l’Est du pays.
Sept jours sont accordés à la commission défense et sécurité de la chambre basse du parlement à dater de ce lundi 30 août 2021 afin d’auditionner les acteurs impliqués dans le circuit financier concernant les fonds alloués à l’État de siège.
Les acteurs pointés du doigt sont notamment l’inspecteur général des finances, les inspecteurs généraux de l’armée et de la police, et le gouverneur de la Banque centrale du Congo.
A en croire Bertin Mubonzi, Président de la commission défense et sécurité de la chambre basse du parlement, ” une question cruciale reste à élucider, celle de la passation des marchés spéciaux au niveau de l’armée et de la police qui n’obéit à aucune règle de marché public au nom de secret de défense “.
Par ailleurs, il précise que ” le temps matériel n’a pas permis à leur commission d’auditionner l’inspecteur général des finances, l’inspecteur général des FARDC et de la Police national congolaise sur le suivi et contrôle des fonds mis à la disposition de l’État de siège aux ministères et services publics. Il en est de même pour le gouverneur de la Banque centrale du Congo que la commission n’a pas pu entendre en sa qualité de caissière de l’État sur les fonds sortis en procédure d’urgence sans suivre le circuit habituel de la chaîne de dépenses“.
Signalons que l’inspection général des forces armées aurait transmis au Président de la République et au Ministre de la défense nationale son rapport détaillé sur le contrôle des fonds alloués aux opérations militaires au Nord-Kivu et en Ituri, deux provinces en État de siège. Des sources militaires renseignent qu’il appartient aux deux autorités d’évaluer les sanctions à infliger aux detourneurs des deniers publics.
Il sied de noter que cette prolongation d’audition est accordée après l’annonce de la fin, le 26 août dernier, de l’évaluation de l’État de siège.
Didier Mondo