Conformément à son calendrier électoral, la Commission électorale nationale indépendante a prévu l’audit externe du fichier électoral. Pour d’aucuns, la démarche entamée est entachée d’irrégularités qui risqueraient de sombrer le processus électoral.
Dans un communiqué signé conjointement par Mgr Donatien Nshole de la CENCO et le Révérend Éric Nsenga de l’ECC, la Mission d’observation électorale (MOE) CENCO-ECC révèle quelques points saillants sur l’appel à candidature de l’opération d’audit externe publié par la CENI.
Sur le point 17 de cet appel à candidature, la CENI déclare qu’elle va recruter elle-même des consultants qu’elle-même va organiser pour conduire l’audit du fichier constitué par elle-même. Cette disposition, selon la MOE paraît contradictoire avec une autre du point 17 qui voudrait qu’aucune partie prenante ne soit en situation de conflit d’intérêt.
Concernant la durée de 6 jours prévue pour l’opération de cet audit, la MOE estime qu’elle semble insuffisante pour analyser le cadre juridique et règlementaire, évaluer l’unicité de chaque électeur de l’échantillon, évaluer l’inclusivité, l’exactitude et l’exhaustivité du fichier.
De ce qui précède, la Mission d’observation électorale CENCO-ECC doute de l’indépendance de l’équipe qui sera mise en place par la CENI pour cette opération et pense que son rapport serait orienté et manipulé.
Par ailleurs, la MOE CENCO-ECC prévient la CENI et les parties prenantes que si l’audit du fichier électoral se déroule comme fustigé, il y a lieu de craindre la radicalisation du doute sur la sincérité du processus électoral.
Cela étant, cette Mission d’observation trouve important qu’un organisme indépendant, expérimenté en la matière soit identifié et invité en impliquant quelques experts nationaux.
Notons que la MOE CENCO-ECC annonce la publication de son rapport final sur l’inscription des électeurs pour le lundi 15 mai prochain.
Mondo Gbado