En raison de la situation sécuritaire dégradante à l’Est du pays, les doutes planent sur la tenue effective des élections en République démocratique du Congo prévues au mois de décembre prochain. En cas de non élections, une transition est envisagée. Une hypothèse qui divise l’opinion sur la personne censée prendre la commande.
Les avis restent partagés au sein de la classe politique congolaise quant à la direction de cette transition. Pour certains, en cas de transition, le pouvoir doit être confié à la société civile; d’autres par contre ne conçoivent guère une transition sans le chef de l’État Félix Tshisekedi.
A travers son compte Twitter, le secrétaire général du parti Engagement citoyen pour le Développement (ECIDE) de Martin Fayulu, Devos Kitoko déclare qu’en cas de transition, aucun candidat aux élections prochaines ne peut y participer.
” S’il n’y a pas élection, il faudra organiser une courte transition sans Tshilombo, pilotée par la société civile à laquelle tout candidat aux prochaines élections présidentielles, législatives nationales, provinciales et municipales ne peut participer“, a déclaré Devos Kitoko.
En revanche, Marie-Josée Ifoku, candidat aux élections de 2018 envisage une transition de deux ans avec à la tête l’actuel chef de l’État.
” Il n’est pas opportun d’organiser les élections cette année compte tenu du fait que le pays traverse des moments difficiles. Dans plusieurs coins, la tension sociale et tant d’autres faits sont perceptibles. J’appelle le chef de l’État à lancer un signal fort en sa qualité de garant de la nation“, a déclaré celle-ci lors d’une conférence de presse le mardi 21 mars 2023.
A elle de foncer le clou : “Vous voulez que le président Félix Tshisekedi puisse quitter le pouvoir le 24 janvier 2024 sans ou avec les élections, mais qui pour le remplacer ?“.
Pendant ce temps, la Commission électorale nationale indépendante continue avec l’opération de l’identification et enrôlement des électeurs dans l’AO3 et les pays concernés.
Didier MONDO