Replié dans sa carapace depuis l’avènement de l’Union sacrée pour la nation (USN) à l’Assemblée nationale, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) reprend du poil de la bête. L’ex parti au pouvoir se dit être prêt pour les prochaines élections générales de 2023 et prévient d’appliquer l’article 64 de la constitution du pays au cas où celles-ci ne seraient pas organisées dans le délai prévu.
L’ultimatum a été donné ce jeudi 14 juillet 2022 par son secrétaire permanent et candidat malheureux à la dernière présidentielle de 2018, Emmanuel Ramazani Shadary, dans sa communication lors de Jeudi Politique, une activité organisée chaque semaine par le parti de l’ex-président Joseph Kabila.
“Nous, nous irons aux élections. Si en 2023, il n’ y a pas d’élections, c’est une déclaration de guerre. Cette déclaration de guerre c’est l’article 64. Nous allons appliquer l’article 64 de la Constitution pour chasser les incompétents et les non-instruits“, a prévenu Emmanuel Ramazani Shadary, qui s’exprimait devant plusieurs militants et cadres du parti.
Celui qu’on surnomme “Coup sur coup” a par la suite appelé les cadres et militants du PPRD à se tenir prêts pour répondre à tout appel de manifestation pacifique.
“C’est pourquoi, si demain on vous appelle pour descendre dans les rues, vous devez venir. Si on a une quelconque marche vous devez venir“, a-t-il exhorté.
Par ailleurs, ce parti membre du Front commun pour le Congo (FCC) a insisté sur le remplacement obligatoire de l’actuel bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) et des juges de la Cour constitutionnelle, avant la tenue des prochaines élections.
Plusieurs autres partis politiques, à l’instar de l’engagement citoyen pour le développement (ECIDE) de Martin Fayulu mettent en garde également toute tentative de glissement de mandat de Félix Tshisekedi à la tête du pays.
Didier MONDO