Sans surprise, le passage en force est opéré dans l’entérinement des nouveaux animateurs de la CENI. Le très controversé Denis Kadima est le nouveau président de la Commission Electorale Nationale Congolaise succédant ainsi à Corneille Naanga Yobeluo.
La candidature de Denis Kadima a été entérinée dans la pagaille totale ce samedi 16 octobre à l’Assemblée nationale à l’issue d’une plénière fatidique.
Les députés membres du FCC, Front Commun pour le Congo de Joseph Kabila, ont qualifié l’entérinement du rapport de la fameuse commission paritaire d’un passage en force du pouvoir en place.
C’est au cours de cette plénière dirigée par Christophe Mboso N’kodia Pwanga que le rapport de la commission mixte paritaire sur la Commission Electorale Nationale Indépendante a été lu par le rapporteur André Mbata avant d’être entériné.
Il sied de préciser que Denis Kadima est désigné à l’issue d’un processus interne aux confessions religieuses “fortement contestée en fait comme en droit par certains membres de cette composante, à savoir : l’Eglise catholique et l’Eglise du Christ au Congo (…) ” et que le procès-verbal remis à l’Assemblée nationale ne serait pas l’émanation du Président et du Vice- Président de cette composante en vertu de l’article 17 de leur charte constitutive.
Denis Kadima est donc entériné dans les mêmes conditions de choix opéré précédemment par les confessions religieuses en faveur de Ronsard Malonda qui a été débouté par le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi.
Est-ce le Président de la République, se trouvant dans le contexte similaire, va-t-il refuser l’entérinement de Denis Kadima comme il avait eu à le faire avec Ronsard Malonda?
L’issu fatal du processus de désignation des nouveaux animateurs serait-il l’un des consignes de Félix Antoine Tshisekedi à Mboso N’kodia comme l’avait lui-même confirmé sur la Voix de l’Amérique à New York aux Etats-Unis ?
L’avenir nous en dira plus.
Rédaction