RDC/KINSHASA : Marche de Lamuka, les bavures policières en illustration contre les manifestants dispersés 

Les manifestants de la coalition Lamuka accompagnés de leurs leaders Martin Fayulu et Adolphe Muzito sont bel et bien descendus dans les rues de Kinshasa pour protester et dire non à la politisation de la Commission Electorale Nationale Indépendante.

La marche étant interdite d’avance par l’hôtel de ville de Kinshasa, la Police Nationale Congolaise a fait usage de force pour contraindre les manifestants à quitter la rue. Gaz lacrymogènes et  passages à tabac étaient le lot de la vurulence des éléments de la PNC ce mercredi 15 septembre 2021 à Kinshasa pour disperser la population venue manifester.

Martin Fayulu et Adolphe Muzito, deux leaders de l’aile dure de la coalition Lamuka, ont été contraints par les policiers de remonter dans la voiture. Par ailleurs, certains journalistes ont été violentés, leurs téléphones confisqués. En l’occurrence Patient Ligodi, Directeur général de “Actualité.cd” (média en ligne) et correspond de RFI était totalement humilié et tabassé par les forces de l’ordre.

Malgré toutes les menaces et brutalités des agents de l’ordre, Martin Fayulu dit avoir été plus puissant.

J’ai été brutalisé d’une manière incroyable, ils pensaient être plus fort que moi, mais malheureusement pour eux le peuple était derrière moi. De quoi ils ont peur ? Qu’ils nous laissent tenir notre marche. Nous sommes en règle dans l’optique où nous avions introduit notre lettre auprès des autorités, nous avons suivi les ordres de l’État“, a déclaré le président de l’ECIDE.

Notons qu’en ce qui concerne les actes de violence orchestrés par les forces de l’ordre, plusieurs organisations de défense de droits de l’homme dont Human Right Watch, le Bureau Conjoint des Nations-Unies aux Droits Humains ainsi que les médias nationaux et internationaux demandent une ouverture d’enquête pour établir les responsabilités.

Rappelons que le gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, avait proposé à la coalition Lamuka d’organiser cette marche le vendredi 17 septembre. Une proposition qui n’avait pas rencontré l’approbation des organisateurs de la marche de “dépolitisation de la CENI”.

Didier Mondo