ESU/Nord-Ubangi : Persistance de la pratique de vente des syllabus et de la perception des droits d’auteur dans les institutions supérieures et universitaires!

La pratique de la vente des syllabus et de la perception des droits d’auteur, pourtant la pratique interdite par le Ministre de l’ESU Mohindo Nzangi Butombo, prend des allures inquiétantes dans les institutions de l’ESU au Nord-Ubangi . Devant le silence total des chefs d’établissements, les étudiants ronronnent.  

Nos enquêtes menées à l’Université de Gbadolite, l’Université du Nord-Equateur, l’Institut Supérieur des Sciences Commerciales et l’Institut Supérieur des Techniques Médicales révèlent la continuité de cette pratique prohibée par la note circulaire N°030/MINESU/CAB.MIN CPE/MNB/BLB/2021 du 16 juillet 2021 portant rappel des directives relatives aux syllabus. Pourquoi les autorités académiques ferment-ils les yeux face à cette pratique dans leurs institutions? Parce qu’elles “font partie du corps enseignant aussi” nous lâche un étudiant de l’ISCC/Gbadolite, visiblement en colère.

La goutte d’eau semble débordée la vase à l’Institut Supérieur Pédagogique, ISP/Molegbe où les étudiants sont montés au créneau. Dans une correspondance datant du 31 août 2021 adressée au Directeur général de l’ISP/Molegbe, les étudiants de cette institution d’enseignement supérieur et universitaire étalent à la place publique les faits qui foulent aux pieds les instructions académiques du ministre de tutelle à Gbadolite.

Hormis le désaveu exprimé contre leur coordonnateur, ces étudiants taclent tout le monde au passage : Comité de gestion, Section et Enseignants. la fixation des frais connexes au-delà du seuil maximum requis par les instructions académiques en cours, l’organisation des examens anticipés dont la participation est conditionnée par l’achat de syllabus en toute violation du règlement des examens, la continuité de marchandage de syllabus et persistance de la pratique des droits d’auteur par les enseignants, c’est la description de la colère de ces étudiants réunis en collectif. Et dans tout pour tout leur coordonnateur se comporte en “béni oui oui” cautionnant ainsi tous les griefs dévoilés selon la catégorie de responsabilité.

Concernant la fixation des frais connexes, les étudiants révèlent à titre d’exemple que le frais de relevés de côte est fixé à 20.000 FC contre 3.294 FC, tandis que celui d’attestation ou recommandation de stage est de 29.750 FC contre 3.294 FC tels que prévus dans l’instruction académique n°022/MINESU/CAB.MIN/MNB/BLB/2021 du 19 mai 2021 portant directives relatives à l’année académique 2020-2021.

C’est qui a poussé les étudiants de l’ISP à désavouer leur coordonnateur qu’ils accusent de travailler non pour la défense des intérêts des étudiants mais plutôt pour le comité de gestion de leur institution.

Contacté par libertanews.info, la Directrice générale, la Révérende sœur AZONGO, coupe court qu’il ” y avait une main noire derrière ces étudiants” et que ces derniers ont eu “à échanger avec le Comité de gestion et l’affaire est close“. En ce qui concerne, la pratique de la vente de syllabus et de la perception des droits d’auteur, la Directrice générale de l’ISP/Molegbe parle d’un “cas isolé en cours de traitement pour une éventuelle sanction“.

Emmanuel MOMOTOY