Au lendemain des adieux de Kigali, Kinshasa bondit et convoite une place importante dans la Commission économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC).
La République Démocratique du Congo vise la vice-présidence de la Commission, un des sept postes à pourvoir dans les prochaines semaines.
Cette décision a été annoncée à la suite du sommet des chefs d’État de la CEEAC, tenu le 7 juin 2025 à Sipopo, en Guinée équatoriale par le ministre de l’Intégration régionale, Didier Mazenga Mukanzu, qui a accompagné le le Chef de l’État FélixTshisekedi à ces assises.
Kinshasa profite donc de l’exclusion du Rwanda à cause de son soutien présumé au M23, un groupe armé actif dans l’est de la RDC, pour présenter des candidatures à tous les postes ouverts, notamment celui de vice-président de la Commission. Le poste de président, lui, a été attribué au Burundi.
« La République Démocratique du Congo va concourir à tous les postes notamment au poste de vice-président et d’autres postes des commissaires », a déclaré Didier Mazenga Mukanzu.
Les candidatures seront reçues dans un délai de trois mois. L’élection est prévue au plus tard le 30 juillet 2025. Les personnes élues prêteront serment au plus tard le 31 août 2025.
L’actuelle équipe de la Commission, entrée en fonction depuis septembre 2020 et présidée par l’angolais Gilberto Da Piedade Verissimo , est en fin de mandat.
La RDC espère sans doute saisir cette opportunité pour renforcer sa place dans la sous-région et jouer un rôle plus actif dans l’intégration des pays d’Afrique centrale.
Ne dit-on pas que les malheurs des uns font les bonheurs des autres.
Emmanuel MOMOTOY
