Reprise des combats entre FARDC – M23 : Kinshasa fait une réplique au communiqué de Kigali

La reprise des combats entre les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le groupe rebelle de M23 à Rutshuru (Nord Kivu) suscitent des réactions entre les deux pays voisins. Le Rwanda a pris officiellement position contre les offensives menées par les FARDC. Une attaque qualifiée de violation de processus de paix. La RDC, en revanche a fait une réplique accusant son pays voisin de s’ingérer dans ses affaires internes et d’être le mentor de M23.

Dans un communiqué officiel rendu public ce mardi 25 octobre 2022, le gouvernement congolais, par le biais de son ministère de la communication et médias constate que le communiqué de Kigali de lundi 23 octobre relève un nouvel aveu clair et irréfutable que le Rwanda opère derrière le M23.

Les faits ne cessent de confirmer le soutien du Rwanda à ce groupe terroriste. Le communiqué de Kigali est une preuve avérée du mentorat rwandait au mouvement du 23 mars.

 » Comment comprendre qu’un gouvernement étranger prenne la défense d’un groupe armée, de surcroit terroriste, dans un autre État ? Comment vouloir dénier à une armée nationale son devoir légitime de remplir sa mission constitutionnelle de protéger sa population et les institutions légales de la République face à des terroristes qui n’ont pour objectif que de semer terreur et désolation ? » S’interroge le gouvernement congolais.

Par ailleurs, Kinshasa dénonce les attitudes du président rwandais, Paul Kagame qui s’ingère dans les affaires internes de la République démocratique du Congo pour maintenir un climat de terreur dans sa partie Est en vue de continuer l’œuvre des pillages.

Le gouvernement congolais dit être déterminé à mettre fin aux activités criminelles et terroristes du M23 et défendre son intégrité territoriale ainsi que sa souveraineté nationale.

Pour rappel, dans un communiqué publié le lundi 24 octobre, Kigali a pris position contre les offensives menées par les Forces armées de la République démocratique du Congo, allant jusqu’à considérer cela comme une violation aux processus de paix engagés par la sous-région, notamment celui de Nairobi (Kenya) et de Luanda (Angola).

Didier MONDO