La controverse au tour de la participation des gouverneurs déchus et/ou démissionnaires n’aura changé d’un iota à la Vice-primature de l’intérieur. Daniel Aselo fait sa loi. Et les participants, même ceux par accident, sont appelés à trouver de remède à l’instabilité dans les provinces!
Le Vice-premier Ministre, en charge de l’intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières Daniel Aselo Okito affirme que cette 8e conférence des gouverneurs des provinces qui s’ouvre ce mercredi 22 décembre à Kinshasa sera axée sur les solutions idoines face à l’instabilité constatée au niveau des assemblées et gouvernements provinciaux.
Cette question a été préalablement évoquée par le Chef de l’État lors de son discours sur l’état de la nation devant les deux chambres du parlement réunies en congrès le 13 décembre dernier. Félix-Antoine Tshisekedi avait fustigé le manque d’harmonie au niveau des institutions provinciales précisant même que 14 provinces sur 26 étaient en instabilité. Alors qu’actuellement, tout en tenant compte de la situation au Nord-Ubangi, Sud-Kivu et Sankuru, elles sont au nombre de 17 pour l’instant face à la sentence de leurs assemblées provinciales.
Dans l’entre temps, les présidents des assemblées provinciales prennent aussi part à cette réunion au tour du Président de la République en “qualité d’invités”! Est-ce une manœuvre choisie par le pouvoir en place pour étouffer ces assemblées provinciales ?
Pour rappel, à l’issue de la dernière conférence des gouverneurs, le Président Felix-Antoine Tshisekedi avait promis de veiller sur l’effectivité de la rétrocession au profit des provinces en exigeant la mise en place de la chaine des dépenses. Et c’est la clé de voûte de la fameuse instabilité des provinces : absence de la chaîne de dépenses et dilapidation de la rétrocession une fois servie à partir de Kinshasa jusqu’aux provinces.
Emmanuel MOMOTOY
