Sud-Kivu : La ville de Bukavu attaquée par des miliciens du groupe armé A64 « Wazalendo » (patriotes)

Des tirs à l’arme lourde et légère ont été signalés tôt ce matin à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu. A la manœuvre un groupe de combattants en provenance de Bunyakiri et jusque-là a pris d’assaut une bonne partie de la ville notamment les quartiers situés entre les commune d’ibanda et Kadutu.

Ces combattants armés de AK47 ont mené des attaques cibles contre les positions des FARDC et de la Police Nationale Congolaise situées dans la périphérie de la ville de Bukavu. Ces derniers ont même invité les habitants à ne pas paniquer car leur mission est de « libérer la ville ».

Selon les témoignages de plusieurs habitants, les assaillants passaient sans inquiéter la population sur la route principale scandant des cris de libération du pays !

Dans une petite vidéo qui circule sur la toile, un assaillant blessé et interrogé précise, qu’ils sont venus de Katasomwa (vers Bunyakiri) « afin de libérer leurs collègues arrêtés » la semaine dernière.

Pour rappel, une dizaine de personnes ont été interceptées dans le bâtiment de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales ISTM/Bukavu lors des cérémonies des défenses des travaux scientifiques, elles feraient partie de l’équipe et auraient avoué qu’une attaque se planifiait contre Bukavu, et libérer la RDC.

La situation semble redevenir calme, les éléments de forces armées et de la police ont été déployés dans les zones touchées par cette incursion. Ces dernières restent d’ailleurs en alerte maximale. Le commandant de la 10e Région militaire recommande aux habitants de rester chez eux.

Dans un communiqué publié ce matin, le gouverneur de province Théo Ngwabije appelle les habitants vaquer à leurs occupations tout en restant vigilants.

Pour sa part, la Société civile de Bukavu invite la population au calme et à la prudence, à ne pas céder aux intox et de faire confiance aux services de sécurité suivant les orientations et/ou consignes des autorités compétentes.

La Société civile demande en outre à la population de dénoncer tout cas suspect et de s’approprier surtout « l’opération d’auto surveillance JICHO KWA JICHO pour combattre l’insécurité dans la ville de Bukavu ».

Emmanuel MOMOTOY