Rentrée parlementaire en RDC: Le processus électoral passe désormais de « priorité au rang d’une urgence » (Christophe Mboso)

La session de tous les enjeux électoraux s’ouvre dans un climat politique tendu. Le tout se jouera sur le balisage du chemin déjà critique des prochaines élections en République Démocratique du Congo.

Le Président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso N’kodia Pwanga l’a compris. Dans son discours d’ouverture de la session ordinaire de septembre 2021 de ce mercredi 15 septembre à Kinshasa, l’honorable Christophe Mboso N’kodia affirme que  » la présente Session de septembre s’ouvre dans un contexte politique, sécuritaire, sanitaire, social et économique particulier« .

En ce qui concerne le contexte politique,  » l’attention de l’opinion reste actuellement focalisée sur le processus électoral ; essentiellement sur le choix des animateurs de cette institution d’appui à la démocratie, leur entérinement par l’Assemblée nationale ainsi que la poursuite des réformes dans ce domaine « .

Pour le Président de l’Assemblée nationale, le parachèvement du processus d’entérinement des membres de la Commission Electorale nationale indépendante et le vote des lois qui constituent des outils indispensables au travail de la centrale électorale deviennent une urgence pour son institution.

Mboso N’kodia pense qu’à la clôture de cette session, peu de temps séparera le pays de nouvelles élections attendues. D’où, « la prise de conscience de cette réalité devrait inciter  » les honorables députés nationaux et les autres acteurs concernés à aller plus vite pour baliser le chemin électoral en République Démocratique du Congo.

« Il revient à chaque acteur à tous les niveaux, de jouer correctement son rôle afin que les élections se tiennent dans le délai constitutionnel. Je rappelle que l’Assemblée nationale remplira le  sien, qui est d’entériner les membres de la CENI proposés par les différentes composantes conformément à la loi organique qui régit cette matière. C’est à ce prix que nous pourrons éviter à la nation le retard dans la tenue des prochaines élections et échapper aux attaques tendant à tenir les Institutions pour responsables d’un éventuel report des échéances électorales. Il vous souviendra que dans mon discours d’ouverture de la dernière session de mars, j’avais annoncé que l’Assemblée nationale accorderait la priorité aux lois en rapport avec
les élections et la CENI ».

Le vœux du Président de la Chambre basse du parlement congolais est de faire passer cette question électorale désormais de « priorité au rang d’une urgence« 

Rappelons que le processus de désignation des nouveaux animateurs de la CENI est toujours dans l’impasse suite aux tergiversations d’un côté des confessions religieuses en perpétuelles divergences sur le choix du futur président et de l’autre côté les autres parties prenantes notamment le FCC de Joseph Kabila et l’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi ainsi Lamuka du duo Fayulu-Mozutu refusent d’envoyer les noms de leurs délégués.

Emmanuel MOMOTOY