RDC : Le ministre des affaires étrangères s’oppose à toutes les manifestations contre l’ONU suite à l’embargo des armes

La décision des Nations unies obligeant la République démocratique du Congo à déclarer toute acquisition d’armements pour son armée n’est pas la bienvenue dans la classe politique congolaise. Les partis politiques et les mouvements citoyens envisagent faire une série des marches pacifiques pour manifester leur mécontentement. Une option à laquelle s’oppose Christophe Lutundula.

Dans un court tweet ce lundi 14 novembre, le ministre des affaires étrangères estime que les manifestations contre l’ONU seraient au profit des ennemis du pays.

(…)Toutes manifestations contre les institutions/ONU ou les partenaires extérieurs desserviront la RDC au profit de ses ennemis“, a-t-il tweeté.

Par ailleurs, Christophe Lutundula a fait savoir que la demande de levée de mesure qui pèse sur la RDC est déjà sous examen au comité des sanctions.

La demande de la levée de l’obligation de déclarer la vente d’une catégorie d’armes à la RDC déjà introduite au Comité des sanctions est sous examen“, a déclaré le ministre.

Dans une interview accordée ce lundi à Luanda où il séjourne, le chef de la diplomatie congolaise a déclaré que la RDC n’est plus formellement sous embargo. Mais, les restrictions de notification imposée aux vendeurs et aux transporteurs empêchent le gouvernement congolais de s’approvisionner rapidement et facilement en armes.

Il sied de signaler qu’il y a une mobilisation des jeunes en vue de manifester ce mercredi 16 novembre sur toute l’étendue du pays contre les systèmes des Nations Unies et toute la communauté internationale sur la persistance de la mesure limitant la RDC à s’approvisionner en armement.

Notons qu’il y a 3 jours, une cargaison a été interdite d’acheminer des matériels militaires à destination de la RDC, alors que le mercredi 9 novembre dernier, au cours d’une audience à Kinshasa, le chef de la délégation du Conseil de sécurité des Nations unies avait déclaré que le gouvernement de la République démocratique du Congo n’est pas concerné par l’embargo sur les armes.

Didier MONDO