Alors qu’on entre bientôt dans la fièvre de la campagne électorale, les faits de détournements caractérisant la gouvernance de Malo Mobutu, gouverneur de province, sont étalés à la place publique. Des révélations fracassantes signées par le Président de l’Assemblée provinciale du Nord-Ubangi, Simon Gbalimo Mbedua dans une émission radiodiffusée intitulée “Noir sur blanc” sur la Radio Liberté à Gbadolite.
Dans cette déclaration, teintée des révélations époustouflantes sur la gestion de l’exécutif provincial, faite mardi,17 Octobre Simon Gbalimo Mbedua, président de l’Assemblée provinciale a mis à nue la gestion du gouverneur Malo Mobutu Ndimba.
A en croire ce dernier, sa sortie médiatique s’inscrit dans le cadre de “l’éclairage de l’opinion publique ” sur des propos vexatoires dirigés contre lui par le staff de l’autorité provinciale du Nord- Ubangi.
Le président de l’Assemblée provinciale du Nord-Ubang a choisi de briser son profond silence par des accusations mettant en exergue les faits de détournements de derniers publics, de megestion et de la malversation financière dont serait l’auteur, le gouverneur de province.
Du détournement à ciel ouvert
S’agissant du détournement, Simon Gbalimo Mbedua a révélé que le gouverneur aurait confisqué la jeep de son vice don du gouvernement central aux autorités provinciales.
“Le gouvernement central avait fait un don de deux jeeps neuves au gouverneur et Vice-gouverneur, mais curieusement,le vice- gouverneur n’est toujours pas en possession de sa jeep, toujours entre les mains de son titulaire pour des raisons inavouées, ce qui n’est pas normal”, a-t-il dit.
Par ailleurs le président de l’Assemblée provinciale du Nord-Ubang rajoute que la modique somme de 150 milles dollars américains produit de la taxe carbone sur la conservation forestière serait détournée.
“L’entreprise WWC-CONGO (Wildlife Works Carbone Congo SARL) a versé la taxe à hauteur de 150 Mille dollars américains, mais curieusement le gouverneur Malo Mobutu qui dit n’avoir reçu que 147 Mille a décidé de récupérer 100 Mille dollars américains pour le transport des engins de l’Office des Routes, ce qui n’est pas normal“, a indiqué Simon Gbalimo.
Ce n’est pas tout. Ce dernier affirme en outre que le gouverneur n’a pas su se contenir devant la somme d’argent remise aux membres du bureau permanent de l’Assemblée provinciale partis en mission dernièrement à Kinshasa.
“Le secrétaire général de l’Udps a remis aux délégués de tous les élus provinciaux partis à Kinshasa des enveloppes pour leur séjour à Kinshasa, mais la part des délégués du Nord- Ubangi a été bloquée avant d’être remise aux bénéficiaires par le gouverneur Malo Mobutu, contraint de le faire”, a révélé le président Simon Gbalimo.
Et d’ajouter main sur le coeur que les véhicules du gouverneur et de son vice, pourtant des biens publics, sont encore loués par l’Etat à la hauteur de 2.500.000 FC par mois!
“Ce n’est pas logique que le véhicule de l’État fait dépenser l’État en débloquant tous les mois 2.500.000 FC (…) “, a décrié Simon Gbalimo Mbedua.
De la récupération politique
Pour le président de l’Assemblée provinciale du Nord-Ubangi, les engins octroyés à l’Office des Routes constituent “les biens de l’État” aux provinces et non une récupération politique pour distraire la population.
“Le Nord-Ubangi, à l’instar des provinces démembrées de l’Equateur a bénéficié des engins de l’Office des routes dans le cadre de projet de développement des territoires ; il est utopique de faire croire que c’est l’œuvre personnalisée du gouverneur Malo Mobutu et de quelques dignitaires du Nord- Ubangi”, a-t-il clarifié
À lui d’ajouter :
“C’est l’effort de tous et non une affaire privée du gouverneur à la Province”, insiste Simon Gbalimo Mbedua avant de souligner qu’en sa qualité du Président de l’Assemblée du président de la première institution, la province ne lui procure pas de faveurs, mais il a droit à des avantages tels établis.
Contacté au sujet, Fidèle Lembe Lisasi, le Directeur du cabinet du gouverneur, a fait savoir qu’en homme d’État, le tout n’est pas permis d’étaler à la place publique.
“En homme d’État, certains faits de gestion ne sont pas à révéler au public jusqu’à la mort. Ce que l’on peut dire, c’est peut être un avis à donner à propos des déclarations faites par le président de l’Assemblée provinciale et le moment est inopportun de livrer ces avis”, a-t-il souligné.
La Rédaction