Le Fonds social de la République (FSRDC) a procédé au recrutement des agents pour la mise en œuvre de son projet STEP II annoncé avec pompe dans la cité de Karawa en territoire de Businga, à plus ou moins 200 Km de la ville de Gbadolite, chef-lieu de la province du Nord-Ubangi. Comme toujours, la migration des jeunes en quête d’emploi a été mal digérée par ceux habitant la cité de Karawa. Ces derniers auraient déclencher des heurts dans la soirée du mardi 11 octobre à la suite de la publication de la liste des personnes retenues pour l’exécution des travaux d’intérêt communautaire par le FSRDC.
Des actes de vandalisme ayant abouti à la perte des matériels de la structure porteuse dudit projet principalement sa jeep LandCruiser 4×4 totalement calcinée et son bureau saccagé. Sans oublier de nombreux blessés dont un par balles, un chauffeur de Taxi-moto de la place.
La goutte d’eau qui a débordé la vase serait la réponse du Chef de secteur de Karawa à la population en colère qui dénonce non seulement le recrutement des gens « venus d’ailleurs » (allusion faîte à ceux qui n’habitent pas la cité de Karawa), mais aussi et surtout des fonctionnaires de l’État parmi ceux qui devraient participer aux travaux de construction de 25 ouvrages validés par le comité consultatif provincial (CCP), organe de suivi basé à Gbadolite et placé sous tutelle du gouverneur de province pour valider les œuvres communautaires à exécuter. Cette situation a créé une mésentente entre quelques ressortissants de 3 secteurs du territoire de Businga présents à la cité de Karawa.
L’administrateur du territoire de Businga , Joseph Mbuyi condamne avec fermeté ces actes même si, dit-il, ces jeunes avaient raison : » Je condamne les actes posés par les jeunes de Karawa qui se sont appris aux biens et agents de FSRDC. Même s’ils ont raison, ils devraient bien les orienter que d’incendier la jeep de Fonds social, saccager le bureau du chef de secteur de Karawa. De tels comportements constituent une bêtise même s’il y a une dose de la responsabilité du Fonds social » , a fustigé Joseph Mbuyi joint au téléphone par liberatenews.info
Si les uns ne voient que la non implication des communautés locales dans les méandres du processus dudit projet, d’autres, par contre, ne jurent que sur la « main noire » politique derrière cet incident suite au positionnement des certains leaders politiques du coin.
Emmanuel MOMOTOY