Le sommet de Luanda : entre le cercle vicieux de Kagame et le changement de narratif de Tshisekedi

Tenue sous une tension perceptible entre Kigali et Kinshasa, la tripartite d’apaisement s’est achevée sur fond de décor des bonnes intentions diplomatiques. Comme à Nairobi, en juin dernier, les engagements diplomatiques visant à désamorcer la crise et restaurer la confiance entre les deux voisins prennent le dessus.

C’est ce qu’on pouvait lire dans les déclarations des trois présidents à savoir Félix Tshisekedi de la République Démocratique du Congo, Paul Kagame du Rwanda et João Lourenço de l’Angola, l’hôte de la rencontre, lors d’un point qu’ils ont animé en début d’après midi de ce mercredi 6 juillet 2022, à Luanda en Angola.

La tripartite a décidé d’un processus de désescalade entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda à travers une feuille de route dite de Luanda calquée notamment sur la relance de la commission mixte RDC-Rwanda qui ne s’était plus réunie depuis plusieurs années et la cessation immédiate des hostilités ainsi que le retrait immédiat et sans condition du M23 de ses positions en République Démocratique du Congo.

Cette commission ressuscitée va tenir sa première rencontre le 12 juillet prochain à Luanda en Angola. Des échanges qui s’inscrivent dans le cadre de la manifestation d’une volonté de normalisation des relations diplomatiques entre Kigali et Kinshasa.

Tout en précisant que toute exploitation des ressources naturelles dans la région doit se faire dans le strict respect de la souveraineté des Etats, la fameuse feuille de route de Luanda prévoit aussi le retour des réfugiés dans leur pays d’origine.

Encore du déjà entendu dans la résolution de cette crise perpétuelle à l’Est de la République Démocratique du Congo où, en plus de près 20 milles casque bleus de l’ONU déjà présents, une régionale y attendue pour restaurer la paix. Une paix que les populations de cette partie du pays attendent depuis plus ou moins deux décennies.

Emmanuel MOMOTOY