L’affaire défraye la chronique et le coup de force des autorités provinciales ignorent et défient la réquisition du procureur général près la Cour d’appel du Nord-Ubangi.
Dans sa Réquisition d’information N° 122/PGO15/065/SEC/2021 du 17 septembre encore en souffrance d’exécution, Déogratias Murindi Buliga, Procureur Général et Officier du Ministère Public près la cour d’appel du Nord-Ubangi avait requis à Joseph Alimasi Biganagwa, Commissaire Divisionnaire Adjoint de la Police Nationale Congolaise de « ramener sans faille et sous une bonne escorte » à Gbadolite la jeep Land Cruiser interceptée à Businga « en vue de la poursuite de l’instruction judiciaire ».
Une décision judiciaire défiée par les autorités provinciales du gouvernement Izato Nzege, car au lendemain de l’émission de cette réquisition d’information, le Ministre provincial des ITPR a fait une descente musclée à Businga.
D’après la société civile locale, la loi de la force est intervenue à partir de Gbadolite et personne ne pouvait résister de voir la jeep être gardée à la police. Toutes les opérations d’embarquer de nouveau la jeep interceptée et consignée à la Police Nationale Congolaise dans une embarcation en destination de Kinshasa ont été pilotées par le Ministre Provincial des ITPR qui dit avoir reçu le quitus officiel de son chef, le gouverneur de province.
Pour le porte-parole du gouverneur de province, Ernest Fila Bangato Yepeno le véhicule en question n’a pas encore été officiellement remis au gouvernement provincial. Pourtant il est désaffecté par le gouverneur de province et vendu à vil prix (300 000 FC) à un tiers !
Situation décriée par l’honorable Bienvenu Seti Sapo, le lanceur d’alerte, qui parle d’un sale coup orchestré par le gouverneur Izato Nzege au moment où ses propres ministres sont Jusque-là des « véritables piétons ».
Rappelons qu’en date du 15 au 16 septembre dernier, Bienvenu Seti Sapo, élu provincial pour le compte du MLC, avait annoncer saisir une jeep Land Cruiser, don du PARRSA arrivé fin mandat dans le Nord-Ubangi et la justice avait ordonné à la Police Nationale Congolaise de la ramener à Gbadolite pour des éventuelles enquêtes en vue d’établir les responsabilités.
Le coup de force des autorités provinciales sonnera-t-il le glas de la justice ? L’avenir nous en dira plus. En attendant, la fameuse réquisition demeure tout de même lettre morte.
DUTIMO DIDA